• Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige

     Edit : bon, à ce qu'il paraît, vous êtes plein de petits malins à tomber sur mon blog en tapant « Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige explication de texte » sur Google. Du coup, désolée, mais ce n'est pas ici que vous trouverez le corrigé du commentaire composé. Dans les commentaires de l'article vous trouverez une analyse rythmique d'un des vers du poème, que vous pouvez allègrement copier si vous voulez, mais c'est tout... (Cela dit, vous pouvez me contacter ou poster un commentaire si vous voulez un coup de main, que ce soit avec ce poème ou autre chose en français ou en philosophie, je vous aiderai avec plaisir.)

     En fouillant un vieil historique de conversation, je suis retombée sur quelques photos de couchers de soleil. Il faut dire que mes parents habitent en haut d'un immeuble aux fenêtres orientées plein ouest, et que pendant des années, tous les soirs j'ai eu le droit à de véritables éclats de couleurs et spectacles vespéraux. Je dois avoir des dizaines, peut-être des centaines de photos de ces couchers de soleil perdues dans mes archives : à chaque fois, c'est tellement beau que j'ai envie d'immortaliser l'instant (mais ça ne marche jamais, aucune photo, aussi belle soit-elle, n'est à la hauteur de la réalité crépusculaire).

     J'adore les coucher de soleil, le ciel et ses couleurs m'ont toujours fascinée. Rien n'est plus inspirant et reposant que de les regarder (et ça a longtemps composé quasiment l'intégralité de mes fameuses pauses-café-sans-café).

     

     Enfin, à défaut de poster des dizaines de photos ici, voici les trois que j'ai retrouvées dans mon historique (garanties sans retouches) :

     

     

     

     

     

     

     (C'est la dernière qui me fait penser au dernier vers d'Harmonie du soir de Baudelaire.)

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  • Commentaires

    1
    Lundi 30 Octobre 2017 à 22:05

    Tiens, moi, c'est plutôt la 2e qui me fait penser au dernier vers d'Harmonie du soir (ce poème est magnifique, on est d'accord, même si je le trouve un peu trop travaillé à mon goût)

      • Lundi 30 Octobre 2017 à 22:17

        Trop travaillé ? °-°

      • Mardi 31 Octobre 2017 à 00:21

        J'ai l'impression que ce n'est pas très naturel (il faut dire que j'ai du mal avec les rimes en règle générale, je trouve que c'est pas très naturel en général (après, il y a Victor Hugo pour me faire penser l'inverse^^)), et puis bon, les mots en -oir ne pullulent pas dans la langue française... Il y a aussi une structure très travaillée, avec les vers qui se répètent sans être au même endroit...

         

      • Jeudi 15 Mars 2018 à 22:51

        AAAAAAAH j'avais écrit un truc et suite à une fausse manip' j'ai perdu mon pavé x__x

        Bref, du coup, je faisais valoir que dans la poésie, comme le disait Paul Valéry, le sens ne [pouvait] l'emporter sur la forme. En poésie, c'est la forme qui l'emporte : la poésie ne peut être résumée que par elle-même ! Si tu cherches simplement à comprendre le propos de la poésie, effectivement, tu vas buter dessus, parce que les mots y sont ciselés (ce que tu appelles sans doute "travaillés", mais oui, la littérature n'est jamais gratuite). Il faut lire la poésie, mais la lire vraiment, c'est-à-dire la lire à voix haute, pour saisir vraiment sa beauté : car elle donne autant, sinon moins, à comprendre qu'à saisir (à voir, à sentir, à entendre...).

        Les rimes ne sont pas une simple convention académique, elles sont là pour soutenir le rythme et les sonorités du poème (au même titre que les pieds, qu'on oublie trop souvent). Donc oui, ça donne des mots qu'on n'entend pas tous les jours (mais heureusement que la littérature ne se contente pas des mots de la vie de tous les jours et que parfois elle nous ouvre de nouvelles formulations, c'est en général plus juste), et ça peut paraître moins accessible au premier abord (même si, à titre personnel, je pense que ça n'a pas d'intérêt de ne lire un poème qu'une fois et de se limiter au premier abord) mais ce n'est pas artificiel du tout, et quand tu déclames de la poésie, tu le sens bien. A mon sens, le poème rend un rythme lancinant qui retranscrit bien l'ambiance du crépuscule.

        Je pense notamment au vers Valse mélancolique et langoureux vertige ! qui illustre parfaitement la danse dont il parle : quand tu lis ça à voix haute, tu entends bien qu'il y a un certain rythme un peu circulaire, qui s'appuie à la fois sur les allitérations en liquide et en vibrantes (qui forment un chiasme d'ailleurs, je viens juste de le remarquer ; je pense qu'il est plus significatif que le chiasme grammatical qu'il y a aussi) et les accents qui tombent sur la syllabe lan à chaque fois (+ l'alexandrin qui soutient la régularité du vers, mais c'est classique)... Bon, je ne m'étale pas trop parce qu'on pourrait écrire beaucoup rien que sur l'analyse rythmique de ce vers, mais tout ça pour dire que le travail des mots est au service d'une harmonie et que c'est là que réside le vrai "naturel", à mon sens :3 (oui, l'analyse n'était pas faite par amour du scolaire mais juste pour expliquer comment ça marchait) Faut quand même admettre que ça sonne mieux qu'un, disons, C'est comme une danse un peu triste qui donne une sorte d'ivresse amoureuse (j'essaye de le formuler plus spontanément, c'est beaucoup moins classe que Valse mélancolique et langoureux vertige !).

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    2
    Jeudi 15 Mars 2018 à 22:35

    Pour ceux qui ne connaîtraient pas, je poste ici le poème en son entier :

     

    Harmonie du soir

     

    Voici venir les temps où vibrant sur sa tige

    Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;

    Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;

    Valse mélancolique et langoureux vertige !

     

    Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;

    Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige ;

    Valse mélancolique et langoureux vertige !

    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

     

    Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige,

    Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !

    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;

    Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

     

    Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,

    Du passé lumineux recueille tout vestige !

    Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...

    Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

     

    3
    Lundi 2 Avril 2018 à 14:27
    La vue est tellement belle, et ce coucher de soleil tellement magnifique...! Moi aussi j'habite très haut mais ce n'est pas aussi beau. Profite, moi ce genre de choses me fon rêver. Une tasse de thé en admirant un magnifique coucher de soleil...~
      • Dimanche 10 Juin 2018 à 16:56

        Merci, ça fait plaisir ;)

        (Quoique le thé, ce n'est pas ma tasse de thé...)

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